Les Vignobles Lafoi, une histoire de passionnés – la suite

Repartons à Saint Ciers d’Abzac aux Vignobles Lafoi pour découvrir la suite de leur histoire. Rappelez-vous, Loic s’est installé en 2015, a fini de passer la propriété en bio en 2018 et depuis 2021, l’ensemble de la production est certifiée.

« Nous avons 25 hectares dont 6 de blanc. 70% de sauvignon blanc, 25% de sauvignon gris et 5% de sémillon. Nous possédons également 19 hectares de rouge dont 55% de merlot, 20% de cabernet sauvignon et 15% de cabernet franc. Nous venons de planter 10% de nouveaux cépages qui ne sont pas encore en production : du petit verdot, du marselan et du castet. » L’arrivée de ces nouveaux cépages n’est pas anodine, elle va contribuer à renforcer la richesse tannique et la complexité aromatique des vins mais pas seulement : « il y a une pensée collective d’une part. C’est-à-dire avec les changements climatiques, il est intéressant de savoir comment ce type de cépages se cultive, réagit chez nous. Il y a aussi une pensée commerciale : on veut amener de nouveaux produits sur le marché pour se renouveler. Pour que les acheteurs s’intéressent à vous, il faut qu’il y ait tous les ans ou deux ans un nouveau produit. Il faut multiplier les cuvées différentes. Aujourd’hui, le Bordeaux générique n’attire plus et ne fait plus rêver. On fera toujours du Bordeaux mais en sortant de cette image de Bordeaux générique et on pourra faire des cuvées insolites. »

Les vignobles Lafoi proposent une large gamme de vins sous deux noms commerciaux : Château Lamothe Gaillard et Château Lamothe Barrau.  » Nous avons un Bordeaux rouge, un Bordeaux blanc, un clairet et un rosé. Ils sont faciles à boire, ils sont fruités, ils ont de la fraîcheur en bouche et sont assez souples. On est sur un terroir d’argile sableuse. Le clairet est un produit qui fonctionne beaucoup. C’est amusant parce qu’il plaît ailleurs qu’à Bordeaux. Quand je le présente, je parle d’un rouge léger. On a des arômes de fruits rouges qui peut plaire à un amateur de pinot noir de Bourgogne ou de vins très légers. Il ne faut pas parler de rosé. Nous avons également une gamme de vins vieillis en fût de chêne. Un blanc, qui reste 6 mois en barrique, il plaît de plus en plus. Il a de l’élégance et une longueur en bouche et un rouge qui est resté un an en barrique. On a fait un assemblage 50% merlot, 50% cabernet sauvignon. Nous avons une cuvée sans soufre : c’est un rouge, léger, en cuvaison courte, macération courte, rapidement pressé, une séparation des jus et on utilise que du vin de goutte. Il est 100% merlot, il est facile à boire. L’étiquette est plus fun. Nous avons aussi une cuvée exceptionnelle : un rouge dont le travail est poussé à la vigne et en vinification. Tout est fait à la main. La vinification est faite en barrique en intégrale, sans écraser les baies et ce sont des baies entières. Le vin est très concentré, très épais. Les raisins sont surmaturés ramassés sur les vieilles vignes. L’élevage est long (18 mois) dans des barriques neuves de 300 L, ce qui permet de faire des vins très sur les épices, très suaves, complexes et concentrés. »

« Il ne faut pas avoir peur de vendre son travail ! »

loïc

Vendre son vin oui mais où ? « On avait une tradition commerciale c’était de vendre moitié en France et moitié à l’export. On vend notre vin à 50% en France sur des petits salons gérés par des associations comme le Rotary… on peut nous retrouver sur deux gros salons historiques particuliers à Nancy et en Alsace. On a également développé la e-commercialisation en passant par la plateforme Twil. Nous vendons également 50% de nos vins à l’export en Belgique, Allemagne, Japon, Danemark et encore un peu en Chine. On essaie de travailler avec d’autres pays d’Europe, l’Asie et le Canada. Mes principaux objectifs vont être de développer l’export mais aussi de travailler avec des cavistes parce qu’ils sont un relais important entre les consommateurs et les vignerons. Les salons aux particuliers deviennent compliqués parce que la clientèle vieillit et les nouveaux consommateurs ne vont plus dans les salons ou dans les foires. »

Un projet n’arrive jamais seul : « Nous voudrions faire plus d’accueil visiteurs. On n’est pas sur une zone passante. Mon idée serait de faire de l’accueil ciblé sur le comité d’entreprise avec un package atelier oeno-touristique, un repas. On a la place pour faire des grands repas et on a une zone de dégustation. On a les idées mais on manque de temps pour tout organiser. »

N’hésitez pas à aller à la rencontre de Loïc aux Vignobles Lafoi pour découvrir la propriété ainsi que ses vins !

2 commentaires sur « Les Vignobles Lafoi, une histoire de passionnés – la suite »

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