Saviez-vous que les plus gros consommateurs de rosé sont les français ? Avec en moyenne 15,1 litres/an/habitant. Nous représentons en effet 35 % de la consommation mondiale, devant les Etats-Unis (15%) et l’Allemagne (10%). Mais comment fait-on du rosé ?
Première chose importante à savoir : le rosé n’est ABSOLUMENT PAS le résultat d’un mélange entre du vin blanc et du vin rouge. En Europe, il est interdit de produire des rosés tranquilles, c’est-à-dire sans bulle, en utilisant cette méthode. Ce n’est autorisé que pour les vins effervescents, champagne et crémants.
Deuxième chose : la couleur des vins rosés peut présenter toutes les nuances allant du presque incolore au rouge grenadine. Elle provient de raisins rouges dont les pigments des peaux teintent les jus. Il existe deux méthodes qui donneront deux types de rosés différents.
Le rosé de saignée (vinifié comme des vins rouges)
- L’éraflage
La vendange vient d’arriver au chai. On sépare les baies de raisins noirs de la tige. Cela permet d’éviter des tanins trop durs.
- Le foulage
Le but de cette étape est d’éclater les baies pour extraire le moût. De nos jours, on utilise des fouloirs mécaniques. Dans le temps, les baies étaient foulées avec les pieds.
- La fermentation
On effectue le même procédé que pour le vin rouge en faisant macérer le jus avec les peaux dans la cuve entre 6 et 36 heures. Cela permet l’extraction de la couleur. Ensuite on saigne la cuve c’est-à-dire qu’on sépare le jus des peaux. Le jus est mis en fermentation dans une autre cuve pour permettre aux sucres de se transformer en alcool grâce aux levures ajoutées ou contenues naturellement dans les baies.
- Le sulfitage – le collage et la filtration éventuels
Dans certains cas, les vignerons ajoutent du dioxyde de soufre au vin pour le protéger de certaines maladies et contre l’oxydation qui peuvent affecter la qualité du vin. Certains choisissent également de retirer les particules en suspension en utilisant des colles comme le blanc d’oeuf. Ils peuvent également décider de filtrer le vin pour le rendre plus limpide.
- La mise en bouteilles
La dernière étape avant de pouvoir avoir du rosé sur votre table d’apéro. Le vin est mis en bouteilles fermées par des capsules ou des bouchons.
Couleur : rose soutenu
Arômes : fruits rouges intenses
Style de vin : corps plus charpenté
Le rosé de pressurage ou de presse (vinifié comme les vins blancs)
- Le pressurage direct
Après avoir été éraflé, le raisin est pressé comme pour un vin blanc. Cette étape se fait lentement pour permettre une très légère coloration du jus. Les adeptes de cette technique obtiennent un rosé plutôt léger aux couleurs pâles. Ce sont des rosés à la mode d’aujourd’hui.
- Le débourbage
Lors de cette étape, on met le jus en cuve. Des particules solides tombent au fond, les vignerons les retirent pour donner au vin plus de finesse et de clarté.
- La fermentation alcoolique
Comme pour le rosé de saignée, le jus est dans une cuve pour permettre aux sucres de se transformer en alcool grâce aux levures.
- Le sulfitage – le collage et la filtration éventuels
Dans certains cas, les vignerons ajoutent du dioxyde de soufre au vin pour le protéger de certaines maladies et contre l’oxydation qui peuvent affecter la qualité du vin. Certains choisissent également de retirer les particules en suspension en utilisant des colles comme le blanc d’oeuf. Ils peuvent également décider de filtrer le vin pour le rendre plus limpide.
- La mise en bouteilles
La dernière étape avant de pouvoir avoir du rosé sur votre table d’apéro. Le vin est mis en bouteilles fermées par des capsules ou des bouchons.
Couleur : rose pâle, reflets gris
Arômes : agrumes et fleurs blanches
Style de vin : frais
Qu’est ce que c’est ?
- Le clairet : C’est un rosé de saignée produit en AOP Bordeaux. On le reconnait grâce à sa couleur très soutenue entre le rose sombre et le rouge pâle. Son corps est très charpenté.
- Le vin gris : C’est un rosé de pressurage direct des cépages peu colorants comme le pinot noir ou le gamay. On peut trouver aussi des vins gris de gris qui sont issus de cépages gris comme le grenache gris, le pinot gris ou le sauvignon gris.
Greffez des plants de rosiers sur des plants de vigne, ça fera du vin rosé naturel.
Pierre Dac
On ne consommera plus le rosé sans savoir désormais !
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Exactement !
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