Inventé par des armuriers anglais au XVIIe siècle, l’ouvre-bouteille est un allié indispensable aux amateurs de vin pour délivrer le nectar enfermé à l’intérieur d’une bouteille. Ce dernier est né d’une nécessité : celle de briser le scellement emprisonnant le bouchon de liège dans le goulot de la bouteille de vin, le tout sans endommager le vin. Connaissez-vous les différents modèles emblématiques ?
Le plus ancien : le tire-bouchon en T
Il est le premier ouvre-bouteille inventé par le Révérend Samuel Henshall en 1795. C’est également le plus simple car il n’est composé que de deux éléments : un manche, le plus souvent en bois, il peut aussi être en métal, en résine ou en plastique. Ainsi qu’une tige prolongée par une mèche appelée également une vrille ou une vis. Le manche a deux usages. Permettre de visser la mèche dans le bouchon, par rotation dans le sens des aiguilles d’une montre. Ôter le bouchon « méché » hors de la bouteille de vin, par traction ascendante. Comment s’en sert-on ? On découpe le sceau grâce à la pointe de la mèche, on enfonce ladite mèche dans le bouchon en tournant avec la poignée, puis on tire jusqu’à ce que le bouchon sorte. Cet ouvre-bouteille nécessite de la force, car il ne peut bénéficier d’aucun appui sur la bouteille de vin.
Le plus simple : le tire-bouchon à vis sans fin
Inventé en 1802 par Edward Thompson, le tire-bouchon à vis sans fin est principalement bâti autour d’une tige en forme de colonne vertébrale comprenant d’un côté la mèche indispensable à tout ouvre-bouteille. De l’autre côté, la vis sans fin qui donne son nom au tire-bouchon. Sur cette vis sans fin s’articulent : une cloche qui sert à prendre appui sur le goulot de la bouteille de vin et une poignée rotative reposant sur la cloche. Comment s’en sert-on ? On découpe le sceau grâce à la pointe de la mèche puis on tourne la poignée jusqu’à ce que le bouchon sorte. Le plus grand avantage de ce tire-bouchon est que l’utilisateur ne fournit aucun effort pour retirer le bouchon de la bouteille.
Le plus chauvin : le tire-bouchon Charles De Gaulle
Inventé en 1888 par H.S. Heely, doté lui aussi d’une cloche comme l’ouvre bouteille à vis sans fin, ce tire-bouchon « Charles De Gaulle » (dit aussi ouvre-bouteille à ailettes, à leviers ou encore à crémaillère) fait entrer une nouvelle sophistication dans la famille des Tire-Bouchons. La traction qu’il est nécessaire d’exercer pour faire s’évader le bouchon de liège hors d’une bouteille de vin est ici grandement assistée par l’effet de levier fourni par les 2 ailettes (les 2 « bras » du « Général »). Comment s’en sert-on ? On découpe le sceau grâce à la pointe de la mèche, on pique la pointe dans le bouchon, on tourne la poignée pour enfoncer la vrille, puis on appuie sur les ailettes pour faire sortir le bouchon. L’avantage du tire-bouchon Charles de Gaulle est que son utilisation ne nécessite qu’un petit effort physique de la part de l’utilisateur. De plus, il peut être utilisé comme un décapsuleur. Cependant, il est un peu plus volumineux que certains types de tire-bouchons.
Le plus pratique : le limonadier
Inventé en 1802 par Carl F.A Wienke. Le limonadier est un tire-bouchon composé de trois différents outils : la mèche pour tirer les bouchons, le décapsuleur et un couteau pour couper les capsules. Pour un usage facile, ce type de tire-bouchon est équipé d’un levier très ergonomique. Comment s’en sert-on ? On découpe le sceau grâce à la lame, on tourne la poignée pour enfoncer la mèche, puis on prend appui sur le levier pour faire sortir le bouchon. L’avantage du limonadier est qu’il est un accessoire compact, facile à articuler et polyvalent. Il est aussi facile et discret à transporter.
Le plus technique : le bilame
Sobre et très peu connu, le tire-bouchon bilame est un tire-bouchon exclusivement réservé pour retirer les bouchons fragiles et pour déboucher les vieilles bouteilles. Il est constitué d’un manche en anneau qui permet de bien le saisir et de deux lames solides pour retirer les bouchons. Comment s’en sert-on ? On insère les deux lames dans le goulot de la bouteille et on tire en spirale pour extraire le bouchon. Le tire-bouchon bilame présente plusieurs avantages dont sa compacité, sa petite taille et sa légèreté.
Le plus fainéant : l’électrique
Très facile à utiliser, le tire-bouchon électrique est un accessoire technologique qui peut fonctionner avec des piles ou des batteries rechargeables. Pratique et esthétique, il simplifie tout et évite les dépenses d’énergie pour l’utilisateur. Comment s’en sert-on ? On pose l’ouvre bouteille électrique sur le goulot de la bouteille en la tenant fermement et on appuie sur un bouton pour extraire le bouchon. Le plus grand avantage de ce type de tire-bouchon est sa rapidité à déboucher les bouteilles.
Le plus moderne : à air
C’est le seul de toute la famille des ouvre-bouteilles à ne pas posséder de mèche, remplacée par une aiguille. Il est composé d’un manche en forme de cylindre creux et d’une pointe creuse calfatée dans une cloche qui la protège. Comment s’en sert-on ? On enfonce une pointe dans le bouchon de la bouteille et on donne quelques coups de pompe pour extraire le bouchon. Le plus grand avantage de ce type de tire-bouchon est sa légèreté. Il est également très facile à utiliser et discret au transport.
Le plus sophistiqué : le levier simple ou double
Le tire-bouchon à levier est un accessoire composé d’une crémaillère, d’une mèche, de poignée et de levier. Le tire-bouchon à levier se présente sous deux formes : le tire-bouchon à levier vertical qui n’a qu’une seule poignée. Le tire-bouchon à levier double qui a une double poignée qui facilite davantage son utilisation. Comment s’en sert-on ? On pince le goulot de la bouteille, on abaisse le levier pour harponner le bouchon, puis on le relève pour extraire ce dernier. Qu’il soit vertical ou à double levier, le tire-bouchon à levier est un accessoire sophistiqué, esthétique et très facile à utiliser.
Je ne tolère qu’une seule arme, le tire-bouchon
Jean Carmet
Chère Pauline, jai mis du temps pour lire ton article sur le tire bouchon; pas parceque je lis lentement, pas non plus par manque d’intérêt,
mais simplement ou stupidement par superstition. L’avant-avant dernière femme que j’ai follement aimée, m’a subrepticement quitté pour un vagabond banal, inculte,idiot et laid de surcroît. Tu me diras; mais quel rapport avec le tire bouchon ? Hé bien c’est tout bête…Nous en étions à la dégustation de la quatrième bouteille lorsque d’un geste trop brusque ce maudit vagabond que j’avais, dautre part, retrouvé dans mon lit avec la traîtresse, tandis que je rentrai inopinément au bout dune semaine passée sur le port d’Amsterdam avec les marins qui chantent qui boivent,qui pissent et qui b…..ent, a cassé l’unique tire bouchon que je possèdais depuis toujours. Non content d’avoir souillé ma couche, dépoussiéré l’avant et le derrière de lavant-avant dernière, il venait de briser la vie de mon tire bouchon. L’ingénue et le gueux eurent alors la bonne idée d’aller au village acheter un autre tire bouchon…Ils ne sont jamais revenus, subrepticement disparus…je suis resté longtemps sans tire bouchon…
Alors, souffre de comprendre qu’une petite jeunette guillerette qui m’expose l’histoire du tire bouchon puisse réveiller en moi de douloureux souvenirs.
Alors, je me suis concentré, jai lu avec attention et j’ai compris. Merci pour ce soulagement : Ils ne sont pas partis pour me chercher un TIRE-BOUCHON…
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