L’histoire du bouchon en liège

Qui n’aime pas le bruit du « Plop » lorsque le tire-bouchon sort le fameux sésame de la bouteille ? Le liège est un matériau possédant de nombreuses qualités techniques en tant qu’obturateur d’un contenant. Connaissez-vous son histoire ?

La première preuve de l’utilisation du liège dans le monde viticole remonte au 1er siècle avant Jésus Christ. Une amphore trouvée à Ephèse était bouchée d’un bout de liège et contenait des traces de vin. A la fin de l’Empire Romain, les amphores sont remplacées par les tonneaux qui facilitent le transport et le service du vin directement en pichet. Le liège à usage vinicole sera donc délaissé pendant longtemps. Son utilisation fera son retour au 17ème siècle avec l’invention et l’utilisation des bouteilles en verre qui révolutionnera la consommation du vin et son commerce avec les Anglais et Hollandais. À cette époque en effet il est devenu possible de créer des bouteilles de vin en verre dotées d’une forme quasiment uniforme. C’était la condition nécessaire pour que les bouchons de liège prennent le pas sur ceux en cuir, argile, cire ou verre.

En effet, accomplissant bien leur tâche d’étanchéité avec un tissu faisant office de joint, les bouchons de verre n’étaient pas faciles à retirer sans casser la bouteille qui les contenait. De plus, ils étaient chers et difficiles à fabriquer car ils étaient soufflés à la main. Il fallut attendre vers la fin des années 1700, pour parvenir à créer des ouvre-bouteilles faciles à utiliser, destinés aux amateurs de vin ou aux propriétaires de tavernes. Ils étaient une conséquence de l’utilisation du liège comme matière pour boucher les bouteilles. Le liège offre une prise en bouteille, une qualité de scellement, bien supérieure à celle du verre, du cuir, de l’argile ou de la cire. On ne peut le retirer à mains nues. C’est à partir de cette rencontre que le vin a acquis la capacité de vieillir et d’évoluer à l’intérieur de son contenant.

Dans les années 2000, le marché des bouchons de liège a connu une chute importante de qualité. Les dérives ont été nombreuses et une baisse de rigueur de la part des fabricants fut constatée. A ce moment-là, il y eut un nombre important de bouteilles bouchonnées et de couleuses. Il s’en est suivi l’augmentation des capsules à vis, des bouchons synthétiques sur le marché des obturateurs. Afin de ne pas disparaître, les bouchonniers ont dû augmenter les contrôles qualité de leur matière première. Selon la définition, un obturateur est un objet ayant pour fonction de boucher une ouverture. Mais dans le vin et l’œnologie, la mise en bouteille est un moment décisif.

Comment est fabriqué un bouchon ?

Le liège est produit à partir d’un matériau ressemblant assez à l’éponge : l’écorce du chêne-liège. Également connu sous le nom de Quercus Suber, les chênes-lièges sont des arbres vénérables et assez grands. Ils sont principalement cultivés au Portugal. Environ 80% de la production mondiale de liège en est originaire. Sachant que les 20% restants viennent pratiquement tous d’Espagne ! Après qu’on ait récolté son écorce, le chêne-liège continue à produire. Cependant cela prend beaucoup de temps, ce qui explique pourquoi elle n’est récoltée qu’une fois tous les neuf ans environ. Pour éviter que l’écorce du même arbre ne soit retirée trop souvent, chaque tronc est peint. Lorsque la peinture est recouverte, les agriculteurs savent qu’ils peuvent prélever à nouveau.

Après la récolte, le liège a besoin de temps pour sécher, c’est pourquoi l’écorce est placée sur des surfaces propres jusqu’à ce qu’elle soit débarrassée de son eau résiduelle. Le séchage prend entre un et six mois selon l’humidité et la densité du liège. Une fois qu’elle est suffisamment sèche, elle passe par plusieurs processus. Une ébullition du liège a lieu dans de grandes cuves en acier inoxydable qui le nettoie et le stérilise tout en le ramollissant, ce qui permet de le modeler à souhait. Les bouchons de qualité optimale sont ensuite découpés à l’emporte-pièce, alors que les bouchons de moindre qualité sont fabriqués à partir de lambeaux et restes d’écorce de liège agglomérés et compressés. Après avoir été découpés, ils sont à nouveau lavés, nettoyés, stérilisés puis séchés. Ensuite les bouchons sont triés par qualité, mis en sac et expédiés aux embouteilleurs et aux caves.

On dit que le chien est le meilleur ami de l’homme, c’est faux. Moi je dis que c’est le tire-bouchon.

Jean-Jacques Peroni 

Château Maroy, un héritage familial – la suite

Repartons à La Rivière, chez Laurent et David pour découvrir leurs gammes de vins et la suite de leur histoire. Rappelez-vous, ces deux frères ont repris l’exploitation familiale depuis 2014.

« Nous avons une gamme de plusieurs rouges : une méthode traditionnelle comme le faisait notre père, une cuvée « la part des frères » avec encore plus de caractère à l’image des bonhommes, c’est un vin boisé, passé en fût et ramassé plus tard. Nous proposons également du rosé et du vin blanc » explique David. Le millésime 2022 a-t-il été impacté par la sécheresse ? « On a eu moins de rendement, on a fait 20 hecto/hectare. Il y avait du raisin mais il n’y avait pas assez de jus ! Pour le moment nous n’avons pas à faire de racottage*. On attend de voir comment la vigne réagit. On va la tailler à notre façon. On ne lui demande jamais plus que ce qu’elle a fait l’année d’avant. On est parti sur un système de taille où on gagne du temps sur les épamprages de tête » développe Laurent.

Les vendanges, comment se déroulent-elles à Maroy ? « Elles sont essentiellement mécanisées parce que j’ai la chance de bosser dans une boîte de prestation. J’ai une machine essentiellement le week-end. On se garde aussi une petite partie à la main. Ce jour-là, on passe quand même plus de temps à manger ! C’est histoire de marquer le coup. On se rappelle comment ça se passait autrefois cette convivialité parce que maintenant tout se perd » raconte David. Comment fonctionne la vente des millésimes du Château Maroy ?  » Une partie des vins est vendue à un courtier. Notre plus grosse sécurité c’est le rosé. On fait aussi de la vente aux particuliers. On organise dans l’année des évènements au château. On se déplace également dans des salons qui sont accessibles, pas de grands salons. On ne fait pas d’export à l’étranger ce qui veut dire que les crises mondiales ne nous touchent pas. Quand nous partons dans d’autres régions, on a toujours des amis qui invitent d’autres amis et on passe un bon moment et nous on peut faire découvrir notre vin. On joint l’utile à l’agréable » ajoute Laurent.

« La vie doit être simple et conviviale »

David

Des projets pour 2023 ?  » Frein à main ! Continuer à faire ce que l’on fait déjà. On veut pérenniser notre entreprise » souligne David. Au Château Maroy, la convivialité est le mot d’ordre ! « Si tu fais ce métier, il faut que tu sois convivial. Les clients sont contents de nous voir quand ils viennent chercher du vin. On cale leur venue à une heure intelligente et on leur offre un verre » conclut Laurent.

Vous l’aurez compris, Laurent et David vous accueilleront avec plaisir pour vous faire découvrir leurs vins. N’hésitez pas à les contacter pour les rencontrer ou pour avoir des renseignements.

*Racottage : Cela consiste à remplacer un pied mort par un plant, sans arrachage total de la parcelle de vigne.

Château Maroy, un héritage familial

Niché sur les coteaux du village de La Rivière à côté de Fronsac, vous pouvez apercevoir le Château Maroy. Exploitation familiale gérée par les Frères Eyma : David et Laurent. Je suis partie à leur rencontre pour connaître l’histoire de leur propriété.

« Nous sommes la quatrième génération qui fait du vin au Château Maroy. Nous tenons l’exploitation de notre père qui la tenait de sa maman et elle de son papa. A l’époque de nos grands-parents, ils avaient de petites parcelles à droite à gauche. Ils avaient plusieurs activités. Notre grand-père était pêcheur en même temps. Notre père a repris en 1988/89 après ses parents. Il avait 5 hectares à lui et 2 hectares de fermages » explique David. « Nous, on a repris en 2014, notre père a voulu partir à la retraite et il nous a laissé les vignes qu’il ne voulait plus faire. Donc on n’a pas eu le choix de monter une structure » continue Laurent.

Après des études dans le vin, la logique pour eux était de continuer dans cette voie. « On a voulu travailler dans ce domaine professionnel parce qu’on est tombé dedans quand on était petits. Les études ne voulaient pas de nous. A la suite, on est parti travailler dans d’autres châteaux pendant 10/15 ans, notamment chez les voisins. Je suis parti faire de la prestation ailleurs ce qui m’a permis de voir d’autres régions et j’ai pu apprendre à piloter des machines à vendanger » dévoile David. « On était tous les deux à notre compte avant de reprendre l’affaire familiale. Sur le papier, on était là mais en pratique on était partout : on continuait à aller tailler chez les gens. Il a fallu faire une transition doucement » précise Laurent.

« La première année, on est passé de 5 à 8 hectares. On a pris du fermage !« 

Laurent

« En 2015, un voisin voulait partir à la retraite, ses filles n’étaient pas intéressées pour reprendre donc il nous a vendu ses 5 hectares. On est donc monté à 13 hectares. Actuellement, on redescend parce qu’on a arraché des parcelles où les vignes étaient trop vieilles. On est aux alentours de 10/11 hectares en production. Tout est sur la commune de La Rivière, à différents endroits : sur le plateau, dans le coteau et dans la palu » révèle Laurent. « Aujourd’hui, on est à 3 hectares de Fronsac et 8 en Bordeaux environ. Tout n’est pas en Fronsac parce qu’on est limite appellation. D’un côté de la route on est dans l’aire d’appellation Fronsac et de l’autre côté on est en Bordeaux. Les vignes en Fronsac vont être plus sur les coteaux et plateaux et celles en Bordeaux sont dans les palus au bord de l’eau et dans les tourbes » ajoute David.

Raisonné ? HVE ? Bio ? « Nous sommes en agriculture raisonnée voire plus. Moins on traite mieux on se porte ! Ca ne sert à rien d’aller mettre des produits pour en mettre. On ne revendique pas qu’on est raisonné. On fait notre possible, on fait des choses qu’on nous imposerait pour l’environnement. Sur l’année 2022, on a fait seulement 5 traitements. On a battu notre record. Nous sommes en zone de flavescence dorée* intensive donc on nous impose de diffuser certains insecticides que tu sois en bio ou non. Je suis sceptique sur le fait que d’un côté, on t’impose de mettre certains insecticides alors que d’un autre côté, on nous dit qu’il faut qu’on fasse attention » dénonce David. « Ce n’est pas très logique ! On ne regarde pas l’essentiel. Oui il y a des choses qui disparaissent mais d’autres reviennent. Certains animaux nous font plus de dégâts. Ici on est envahi de ragondins. Ils taillent et ils épamprent à notre place. Depuis qu’on a un plantier d’un hectare vingt, on a jamais pu le récolter correctement entre le gel, les ragondins et les chevreuils » ajoute Laurent.

« On est tributaire de la nature. On le sait bien et on fait avec« 

David

Flavescence dorée : C’est une maladie de la vigne qui peut causer des pertes de récoltes considérables, aux conséquences parfois désastreuses pour la pérennité d’un vignoble contaminé. Cette maladie est provoquée par la présence de phytoplasmes, et est transmise par des insectes : les Scaphoïdeus titanus.

Retrouvez la suite de l’article la semaine prochaine !

Les bouchons alternatifs

Depuis plusieurs années, des solutions tentent d’être trouvées pour remplacer le bouchon en liège. L’argument principal est à chaque fois le même : en finir avec le risque du vin bouchonné ! Connaissez-vous les autres systèmes de bouchage ?

Le bouchon synthétique

Moins cher que les bouchons en liège, les bouchons synthétiques peuvent convenir pour des bouteilles à boire rapidement. Ils connaissent un problème d’absence d’étanchéité parfaite. Ils laissent en effet entrer trop d’air dans la bouteille ce qui provoque l’oxydation du vin. Certains peuvent même laisser une légère odeur de caoutchouc ou de produit chimique ce qui altère la qualité du vin.

La capsule à vis

Elle permet d’ouvrir le vin facilement et rapidement. Elle est absolument hermétique ce qui est une bonne alternative pour les vins frais, légers et fruités. Elle n’occasionne pas non plus de vins bouchonnés. Les Suisses et les Néo-Zélandais l’utilisent depuis les années 1970. Elle ne fait pas que des adeptes à cause de sa conception métallique ou encore l’absence de bruit à l’ouverture. Certains trouvent que le vin fermé par une capsule à moins évolué qu’avec le bouchon en liège.

Le bouchon en verre

Certains producteurs, principalement en Europe, ont adopté quant à eux les bouchons en verre. Le bouchon en verre crée une étanchéité parfaite à l’intérieur de la bouteille qu’ils scellent. Ceci grâce à un petit joint en forme d’anneau et en matière synthétique qui vient s’apposer sur le haut du goulot de la bouteille à sceller. L’étanchéité parfaite est une mauvaise chose pour les vins, qui doivent vieillir en bouteille afin de se développer en profitant de la dose minimale/optimale d’oxygène pénétrant dans la bouteille grâce au bouchon de liège ou à vis de qualité.

Chaque bouchon a ses qualités et ses défauts. Chaque vin trouvera le bouchon le mieux approprié à ses qualités et son marché. Tous les systèmes de bouchage comportent des risques d’altération du produit, cet inconvénient n’est donc malheureusement pas seulement réservé au liège. Lui seul cependant possède l’avantage d’être une matière naturelle (donc recyclable), comme le contenu de la bouteille.

Qu’est-ce que vous regardez ? C’est la carte routière ? Non ! C’est la carte des vins. C’est pour éviter les bouchons !

Raymond Devos

Les principaux défauts du vin

Le vin ne sent pas bon ? Il n’y a souvent pas grand chose à faire… Connaissez-vous les défauts ? Savez-vous comment les identifier et à quoi ils sont dus ?

Les brettanomyces

Surnommées les bretts. Il s’agit d’une contamination du vin par des bactéries lors de l’élevage. Elle apparaît généralement pendant la vinification. Elles sont souvent dues à un problème d’hygiène dans les chais. Les arômes associés à cette bactérie sont l’écurie, la sueur, la serpillière. Cela arrive notamment dans certains vins natures. On parle alors de vin phénolé !

L’acidité volatile

Lorsqu’un vin est laissé ouvert à l’air libre trop longtemps, il se forme une bactérie qui provoque un excès d’acide acétique. Au moment où vous allez le sentir, vous aurez des arômes de vinaigre, de dissolvant ou de vernis à ongle.

Le goût de bouchon

Le vin peut être contaminé par une bactérie du liège, le trichloroanisole (TCA). Ce sont des micro-organismes qui produisent cette molécule malodorante. On peut facilement la reconnaître quand le vin à une odeur de moisi, de carton mouillé. L’aération du vin n’arrange pas forcément les choses, cela peut même empirer. On peut parler de vin bouchonné !

L’oxydation

Le vin a trop pris l’air. Il développe des arômes de pomme blette, de vin cuit, madérisé. L’oxydation peut être normale sur certains vins comme des vins doux naturels ou des vins jaunes qui auront subi un élevage oxydatif à l’air libre ou dans des fûts à moitié remplis.

La réduction

A l’inverse de l’oxydation, le vin a connu un manque d’oxygène. Il suffit parfois de le carafer pendant une vingtaine de minutes. On peut associer à ce défaut des arômes d’oeuf pourri, de chou ou d’oignon bouillis

La sous maturité

Quand les raisins ont été vendangés trop tôt, ils peuvent développer des arômes de poivron vert ou de gazon. Au nez, vous sentirez le pipi de chat. Cela arrive parfois sur les vins 100% sauvignon blanc ramassés trop mûrs.

Le vin est une énigme. La solution est au fond du verre.

Benjamin Cooker

Les Vignobles Lafoi, une histoire de passionnés – la suite

Repartons à Saint Ciers d’Abzac aux Vignobles Lafoi pour découvrir la suite de leur histoire. Rappelez-vous, Loic s’est installé en 2015, a fini de passer la propriété en bio en 2018 et depuis 2021, l’ensemble de la production est certifiée.

« Nous avons 25 hectares dont 6 de blanc. 70% de sauvignon blanc, 25% de sauvignon gris et 5% de sémillon. Nous possédons également 19 hectares de rouge dont 55% de merlot, 20% de cabernet sauvignon et 15% de cabernet franc. Nous venons de planter 10% de nouveaux cépages qui ne sont pas encore en production : du petit verdot, du marselan et du castet. » L’arrivée de ces nouveaux cépages n’est pas anodine, elle va contribuer à renforcer la richesse tannique et la complexité aromatique des vins mais pas seulement : « il y a une pensée collective d’une part. C’est-à-dire avec les changements climatiques, il est intéressant de savoir comment ce type de cépages se cultive, réagit chez nous. Il y a aussi une pensée commerciale : on veut amener de nouveaux produits sur le marché pour se renouveler. Pour que les acheteurs s’intéressent à vous, il faut qu’il y ait tous les ans ou deux ans un nouveau produit. Il faut multiplier les cuvées différentes. Aujourd’hui, le Bordeaux générique n’attire plus et ne fait plus rêver. On fera toujours du Bordeaux mais en sortant de cette image de Bordeaux générique et on pourra faire des cuvées insolites. »

Les vignobles Lafoi proposent une large gamme de vins sous deux noms commerciaux : Château Lamothe Gaillard et Château Lamothe Barrau.  » Nous avons un Bordeaux rouge, un Bordeaux blanc, un clairet et un rosé. Ils sont faciles à boire, ils sont fruités, ils ont de la fraîcheur en bouche et sont assez souples. On est sur un terroir d’argile sableuse. Le clairet est un produit qui fonctionne beaucoup. C’est amusant parce qu’il plaît ailleurs qu’à Bordeaux. Quand je le présente, je parle d’un rouge léger. On a des arômes de fruits rouges qui peut plaire à un amateur de pinot noir de Bourgogne ou de vins très légers. Il ne faut pas parler de rosé. Nous avons également une gamme de vins vieillis en fût de chêne. Un blanc, qui reste 6 mois en barrique, il plaît de plus en plus. Il a de l’élégance et une longueur en bouche et un rouge qui est resté un an en barrique. On a fait un assemblage 50% merlot, 50% cabernet sauvignon. Nous avons une cuvée sans soufre : c’est un rouge, léger, en cuvaison courte, macération courte, rapidement pressé, une séparation des jus et on utilise que du vin de goutte. Il est 100% merlot, il est facile à boire. L’étiquette est plus fun. Nous avons aussi une cuvée exceptionnelle : un rouge dont le travail est poussé à la vigne et en vinification. Tout est fait à la main. La vinification est faite en barrique en intégrale, sans écraser les baies et ce sont des baies entières. Le vin est très concentré, très épais. Les raisins sont surmaturés ramassés sur les vieilles vignes. L’élevage est long (18 mois) dans des barriques neuves de 300 L, ce qui permet de faire des vins très sur les épices, très suaves, complexes et concentrés. »

« Il ne faut pas avoir peur de vendre son travail ! »

loïc

Vendre son vin oui mais où ? « On avait une tradition commerciale c’était de vendre moitié en France et moitié à l’export. On vend notre vin à 50% en France sur des petits salons gérés par des associations comme le Rotary… on peut nous retrouver sur deux gros salons historiques particuliers à Nancy et en Alsace. On a également développé la e-commercialisation en passant par la plateforme Twil. Nous vendons également 50% de nos vins à l’export en Belgique, Allemagne, Japon, Danemark et encore un peu en Chine. On essaie de travailler avec d’autres pays d’Europe, l’Asie et le Canada. Mes principaux objectifs vont être de développer l’export mais aussi de travailler avec des cavistes parce qu’ils sont un relais important entre les consommateurs et les vignerons. Les salons aux particuliers deviennent compliqués parce que la clientèle vieillit et les nouveaux consommateurs ne vont plus dans les salons ou dans les foires. »

Un projet n’arrive jamais seul : « Nous voudrions faire plus d’accueil visiteurs. On n’est pas sur une zone passante. Mon idée serait de faire de l’accueil ciblé sur le comité d’entreprise avec un package atelier oeno-touristique, un repas. On a la place pour faire des grands repas et on a une zone de dégustation. On a les idées mais on manque de temps pour tout organiser. »

N’hésitez pas à aller à la rencontre de Loïc aux Vignobles Lafoi pour découvrir la propriété ainsi que ses vins !

Les vignobles Lafoi, une histoire de passionnés

Cette semaine, nous retournons à Saint Ciers d’Abzac. Je vous amène aux Vignobles Lafoi à la rencontre de Loïc qui a repris la propriété familiale depuis 2015. Il va nous expliquer sa vision de la viticulture.

« Je n’ai pas une famille issue du monde viticole. Mes parents se sont rencontrés pendant leurs études à Bordeaux. Après avoir été diplômé, mon père a travaillé comme chef de culture et maître de chai dans différents châteaux de l’Entre-deux-Mers où il se forme au métier. Il a eu la chance de rencontrer le propriétaire de l’exploitation d’ici qui était intéressé pour mettre un jeune en tant que gérant et associé. Ils se sont installés en 1986. Quelques années plus tard, ce monsieur a vendu ses terres mais à conserver mon père en tant qu’exploitant. Ma mère est rentrée dans la société, le monsieur est parti à la retraite. Petit à petit, mes parents ont commencé à acheter des terres, planter des vignes… » Voilà le point de départ des Vignobles Lafoi.

« De 1986 à 2010, ils avaient une propriété d’à peu près 30 hectares, une moitié où ils étaient propriétaires et l’autre moitié en fermage. Entre 2008 et 2010, les vignes étant vieillissantes, ils ont décidé d’arrêter cette partie et de se recentrer uniquement sur leurs terres : environ 15 hectares. Seulement, en stoppant les fermages, ils ont perdu les bâtiments d’exploitation. Ils ont dû investir dans un bâtiment. Plusieurs questions se sont posées. Mon père était à quelques années de la retraite. Il s’est donc demandé si mon frère ou moi était intéressé pour prendre la suite. Depuis tout petit, je participais aux travaux sur l’exploitation, je voulais aller dans le monde agricole et reprendre l’exploitation familiale. J’ai donc obtenu un BTS en viticulture et œnologie puis un diplôme d’ingénieur agricole. A la fin de mes études, j’ai voyagé et mon père m’a demandé de faire un choix : soit je revenais à l’exploitation, je remplaçais le salarié qui partait à la retraite, il me formait et après je m’installais, soit je continuais à voyager, je travaillais ailleurs et quand viendrait le moment de sa retraite on voyait si ça m’intéressait de reprendre. »

« Il faut se rappeler qu’en 2010, Bordeaux n’allait pas très bien. Il y avait une crise économique plus un problème de commercialisation. Quand je suis rentré c’était pour apporter de nouvelles choses. J’avais la bougeotte, la Chine était en train d’exploser, l’Asie achetait de plus en plus nos vins. J’ai commencé à faire mes armes sur le grand export vers 2012-2013. Je suis parti en Chine pour essayer de commercialiser nos vins. A cette époque c’était facile, j’ai rapidement accroché des importateurs. J’ai fait des essais pour l’Amérique Latine et l’Amérique du Nord. Parallèlement, l’image de Bordeaux commençait à se détériorer avec le Bordeaux Bashing et le sujet de la pollution avec les gentils Bourguignons et les méchants Bordelais. »

« J’avais mes convictions personnelles, je n’avais pas envie de continuer dans l’agriculture conventionnelle« 

Loïc

« J’avais envie d’aller plus vers l’agriculture agro-écologique. Dans la commercialisation, on pouvait trouver beaucoup de vins conventionnels avec des prix défiants toute concurrence. Au vu du coût de ma structure, je savais que je ne pourrais pas tenir les prix, une rentabilité et une marge pour vivre. Il fallait que je trouve une porte supplémentaire ! Partir sur un nouveau créneau… On voyait arriver le bio a grand pas… En 2014, dans la réflexion du projet d’installation, malgré des partenaires financiers qui ne voulaient pas en entendre parler parce que c’était une perte de production assurée, une réduction des rendements et donc une augmentation du coût de production, j’ai voulu me lancer dans le bio. » Mais on ne se lance pas dans le bio sans préparation et c’est ce que Loïc a fait : « Mon père m’a dit, tu commences juste dans la viticulture, fais des tests je veux voir. Si tu arrives à gérer, on verra un peu plus loin. En 2013, j’ai commencé avec un îlot de 2 hectares. L’année suivante, je suis passé à 5 hectares. »

Qui dit conversion en bio, dit investissement dans du matériel adéquat notamment dans le travail des sols. Quand tu as 15 hectares il faut y aller progressivement. « Les traitements, tu fais tout d’un coup parce que c’est trop compliqué de faire deux systèmes de traitements différents. Très rapidement, on a traité en bio toute la propriété. En ce qui concerne le désherbage, c’est un gros surcroît de travail. Avant, tu faisais deux passages dans l’année, tu remplis ta cuve, tu passes dans les rangs, tu désherbes et c’est terminé. Le travail du sol est plus compliqué en bio. S’il a plu, tu ne peux pas – si c’est trop sec tu ne peux pas – s’il y a trop d’herbes tu ne peux pas ou ça fonctionne mal. Lorsque je me suis installé, j’avais un prévisionnel à faire sur 5 ans avec les investissements que je souhaitais faire. J’ai pu y intégrer l’achat de matériel et ça tombait bien parce qu’ils ont fait pas mal de subventions sur l’investissement de matériels pour le travail du sol. J’ai pu me doter d’équipements performants qui m’ont permis de passer de quelques hectares à toute la propriété en bio. On a fait le choix de le faire en 4 ans, de 2014 à 2018. Le dernier lot a été passé en bio en 2018, il a fallu qu’on attende 3 ans pour qu’il soit certifié bio. Depuis 2021, l’ensemble de la production est bio. »

« Pour que les acheteurs s’intéressent à vous, il faut de nouveaux produits tous les ans ou deux ans« 

Loïc

Retrouvez la suite de l’article mardi prochain. Je vous dévoilerai les différents vins qui sont produits aux Vignobles Lafoi !

Constituer sa cave à vin

Lorsque vous achetez du vin, la question que vous pouvez vous poser est : ce vin doit-il vieillir ? Pour savoir faire vieillir le vin, il faut avant tout savoir quand le boire. Ils ne sont pas tous fait pour être garder. Le but étant d’en profiter à son apogée.

Les vins qui peuvent être bus jeunes

La plupart des vins bon marché, des vins effervescents, des blancs, des rosés, des rouges légers et peu tannique? Ils sont appréciables jeunes lorsqu’ils sont sur le fruit et ils ne gagnent rien à vieillir.

Les vins qui peuvent être bus vieux

Les vins très puissants quand ils sont jeunes et qui ont besoin de temps pour s’épanouir. Notamment dans les rouges, certains grands Bordeaux ou Bourgogne ou dans les blancs certains liquoreux du Sauternes.

Comment savoir s’il faut faire vieillir un vin ?

Il suffit de se renseigner auprès du vigneron, d’un caviste, parfois sur la contre-étiquette ou même sur internet. Si vous avez plusieurs bouteilles du même vin, ouvrez-en un et dégustez. Si le vin vous semble fermé cela signifie qu’il faut encore attendre.

Comment agencer son vin ?

Pour vous retrouver dans le rangement de votre cave, vous pouvez mettre en place plusieurs systèmes de rangements. Vous pouvez mettre vos bouteilles par région, ce qui vous permettra de trouver facilement le bon style pour le bon repas. Vous pouvez également les grouper par millésime. C’est une façon de séparer les bouteilles qui doivent être bues rapidement de celles qui doivent vieillir. Vous pouvez tenir un livre de cave, vous pouvez inscrire la région d’origine, le millésime, le nom du domaine, le lieu, le prix et la date d’achat et le nombre de bouteilles achetées (à corriger à chaque fois que vous en ouvrez une).

Sans vin, il n’y a pas d’amour

Euripide

Les conditions de conservation

Pour que votre vin puisse vieillir dans de bonnes conditions, certaines règles importantes sont à respecter.

Les bouteilles doivent être stockées à l’horizontale

Le vin doit toujours être couché surtout s’il est fermé par un bouchon en liège. Cela favorise le contact du bouchon avec le vin. Ce qui évite que le bouchon se rétracte et laisse entrer l’air dans la bouteille ce qui voudrait dire risque d’oxydation.

Une température constante

L’idéal pour faire vieillir son vin est aux alentours de 12 degrés. Le vin déteste les écarts brusques de température. Le froid va ralentir son évolution et la chaleur a contrario va l’accélérer. Le stockage proche d’un radiateur, un four ou toute autre source de chaleur risque de dégrader le vin trop rapidement.

Un taux d’humidité élevé

Il doit varier entre 70 à 80%. Il permet aux bouchons de ne pas sécher et de bien adhérer à la paroi de la bouteille. Il faut trouver un bon compromis, dans une cave trop humide, les étiquettes peuvent se décoller et le bouchon peut moisir.

De l’obscurité

Les rayons UV sont néfastes pour le vin. La lumière détériore autant la couleur que les arômes. L’éclairage doit être doux. Il faut toujours conserver ses vins dans l’obscurité.

Pas d’odeurs anormales

Elles peuvent s’infiltrer à travers le bouchon. Les odeurs de fioul et de peinture sont redoutables mais celles d’ails, d’oignons, de javel peuvent gâcher la meilleure bouteille de votre cave. Même un carton mouillé s’il entoure une bouteille trop longtemps peut influencer le bouquet.

Du calme

Le vin a besoin de calme. Les vibrations cassent les molécules et troublent les arômes. Il faut éviter d’entreposer son vin au-dessus d’appareils ménagers.

Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans les livres du monde

Louis Pasteur

Quand la passion du vin date de l’enfance

Partons à Saint Etienne de Lisse dans le libournais à la rencontre d’Eric, propriétaire du Château Tertre de la Mouleyre. Il m’a confié sa vision du vin et son histoire.

« Ce sont mes grands-parents qui ont créé le château en 1950. Mon grand-père a tout arraché pour replanter. Il a choisi comme nom Tertre de la Mouleyre. Tertre parce qu’on est sur la hauteur et Mouleyre parce qu’il avait des parcelles autour d’un moulin et en occitan Mouleyre signifie la femme du meunier. A l’époque, il possédait 7 hectares. A son décès, mes parents ont repris l’exploitation mais mon père a tout mangé. Je n’ai pu récupérer que 1 hectare 70 en 1994. Depuis que je suis petit, j’ai toujours aidé mes grands-parents. Toutes les vignes sont en appellation Saint-Emilion. A l’heure actuelle, j’ai 1 hectare 30 en production. J’ai repris la même étiquette que lui et j’explique toujours bien que c’est mon grand-père qui l’a créé en 1950. Beaucoup ont pensé que c’était une suite du Château Tertre Roteboeuf parce que j’ai été en couple avec la fille. Les gens pensaient que c’était pour que j’arrive à vendre mon vin. Ce sont deux châteaux bien différents. »

Quelle agriculture est faite dans les vignes ? « Depuis 1994, je suis en agriculture biologique. Je ne le marque nulle part parce que ça ne change rien et depuis 2010, c’est surtout commercial. Je n’y trouve aucun intérêt ! » Pourquoi avoir fait ce choix ? « Selon moi, on peut faire du vin sans produit chimique ou de synthèse. Mon grand-père était déjà en bio et lorsque mon père a pris la suite, il a utilisé des produits systémiques pour traiter. Quand je suis arrivé, j’ai tout arrêté ! J’ai vu qu’on pouvait s’en passer. Depuis 28 ans que j’ai les vignes, j’ai mis deux fois de l’engrais ! » Pourquoi le choix du bio et pas de la biodynamie ? « Parce que je crois aux astres mais pas trop ! Par exemple, ils te disent qu’il faut tailler en jour fruit, je veux bien mais si tu prends le calendrier entre novembre et février, tu dois avoir 7 jours en jour fruit. Sachant, qu’il te faut 5-6 jours pour tailler un hectare… Si tu ne tailles que les jours fruits, tu ne tailles pas souvent… Personnellement, je n’y crois pas !« 

« J’essaie de faire de la qualité au détriment de la quantité »

ERIC

« Depuis 2010, je travaille à plein temps ici, avant je travaillais dans d’autres propriétés. Jusqu’en 2008, je vendais tout le vin au négoce en vrac. Ca me faisait un peu d’argent de poche. Puis en 2008, j’ai commencé à faire à la bouteille. On me disait que c’était plutôt pas mal ce que je faisais et que c’était idiot de le vendre aux négoces plutôt que de le commercialiser moi-même. Je vends presque tout en Primeurs maintenant ! J’avais essayé de créer des réseaux de commercialisation… Maintenant c’est une personne qui s’en occupe ! Je sais faire le vin mais je ne sais pas le vendre. Je fais quelques gros salons parfois mais je ne suis jamais derrière mon stand ! Pour la dégustation, je sers les personnes mais je n’explique jamais mon vin. En faisant comme ça, je sais exactement ce qu’ils pensent de ma production. »

Comment se passent les travaux dans la vigne ? « Le travail des sols, je ne le fais que très rarement. Là, j’ai un peu décompacté après les vendanges, sinon je laisse l’herbe et je fauche à la main à débroussailleuse thermique dans les 1 hectare 30 après avoir décavaillonné fin février. Je ne taillerai que fin février voire début mars. Certains ont déjà commencé. Je trouve que ça a un impact sur les maladies du bois. Quand on taille tard, ça évite aux maladies d’attaquer les vignes. On arrive aussi à gagner un ou deux traitements. En produit, j’utilise seulement du cuivre. En bio, c’est ce que l’on met. Autrefois, ils en mettaient trop. Il faut trouver un juste milieu et faire attention. Les premiers traitements, je les commence à 120 grammes de cuivre par hectare et je finis à 520/530. Cette année, mon dernier traitement, je l’ai fait le 25 juin. Il n’y avait pas de maladie donc aucun intérêt de traiter. Il faut regarder comment la vigne se comporte, si elle n’en a pas besoin ça ne sert à rien de lui en mettre. Elle se régule toute seule. En même temps, ça m’évite de travailler ! C’est une question de logique !« 

« Le travail de la vigne c’est de l’expérience et de la bonne pratique »

Eric

« Cette année, je n’ai pas effeuillé ! J’essaie de travailler en fonction du climat de l’année. Là ils nous annonçaient de la chaleur tout l’été. Si j’avais effeuillé, ça aurait pu cramé et c’est pas bien ! Même si je trouve que des raisins flétris lorsque tu les goûtes, tu les trouves bons par contre si tu veux faire un vin qu’avec ça ce n’est pas bon. Si tu fais un vin avec des raisins flétris et des raisins gorgés, le mélange des arômes est très agréable. Cela apporte une touche en plus que je trouve que l’on retrouve dans la bouteille. Tu ne sais jamais sur quel arôme tu vas tomber et il évolue tout le temps. » Comment se déroulent les vendanges ? « Elles sont sur une journée. Tout est mis en cagette. Nous sommes entre 25 et 30 vendangeurs. Tout est ramassé à la main. Le tri est fait dans la vigne pas au chai. A la suite, je vinifie, j’écoule et je mets en barriques. La vinification se fait dans des cuves inox et tous les ans, j’utilise 55% de barriques neuves et 45% de barriques d’un vin. Le millésime 2022 sera tout en barriques neuves, je trouve ça meilleur. Le raisin que je ramasse va me donner le vin ! Mon but est de faire un vin buvable de suite et qu’on peut garder longtemps. »

La sécheresse de cet été a-t-elle eu un impact sur les vignes ? « On a de la chance ici, on est sur des sols vraiment argilo-calcaire. Ce qu’il fait que quand il pleut trop, l’eau s’en va et quand il fait chaud comme cet été, la vigne ne souffre pas parce que par capillarité dans le calcaire l’eau remonte. Elles ont eu ce qu’il fallait. Elles sont positionnées plein nord. Cette année, des vignerons ont eu des gros degrés, moi ça sort à 14,5 degrés. Après je n’accorde aucune importance à la quantité, je prends ce qu’il y a. Cette année, on est sur 35 hectos. L’année dernière, c’était 25 mais ça ne m’intéresse pas. » Quelle est la composition du vin ? « Je ne fais que du rouge. Pour les parcelles j’ai 90% de merlot et 10% de cabernet franc. Depuis l’année dernière, j’ai commencé une cuvée 100% merlot que je n’ai pas encore commencé à commercialiser. » Pourquoi cette création ? « Je vends le vin assez cher et là je vais faire une bouteille qui va être plus onéreuse. Tout simplement parce que je m’aperçois avec le temps qu’il faut arrêter d’acheter des étiquettes. Les étiquettes à St Emilion elles sont chères mais que le vin à l’intérieur, si on le goûte à l’aveugle, je ne trouve pas qu’il soit top. Là je fais une bouteille qui sera plus chère que tout le monde pour montrer aux jeunes qui démarrent qu’ils peuvent y arriver aussi si on leur dit et si on leur ouvre la voie. En plus, je suis particulier parce que je ne connais personne au syndicat viticole, je n’y vais jamais, je m’éloigne de tout ça. Je n’aime pas les gens qui donnent des leçons aux autres. Je n’ai pas non plus d’oenologue conseil, pas de conseiller viticole. Je fais tout tout seul c’est moi qui décide et si quelqu’un se trompe c’est moi ! »

« J’ai pris un peu de toutes mes expériences pour mettre des idées en place ici »

eric

N’hésitez pas à aller à sa rencontre pour déguster ses vins et en acheter !